La Légende Sainte Osmanne et sa source miraculeuse


La patronne de l'église

Sainte Osmanne


Sainte Osmanne, princesse irlandaise qui aurait vécu au VIIe siècle, était particulièrement honorée dans l’abbaye de Saint-Denis.

 

C’est probablement ainsi que son culte fut amené dans la paroisse de Féricy. La légende raconte, tel que l’illustre le vitrail nord du choeur de l’église de Féricy, que sainte Osmanne se serait réfugiée dans les bois du bord de Loire pour fuir un mariage imposé par ses parents qui ébranlait sa foi.

 

Elle aurait ensuite miraculeusement sauvé un sanglier d’un chasseur, qui la prit pour une sorcière et la fit envoyer chez un évêque.
Mais l’évêque la reconnut comme croyante et la baptisa.

 

On confère à sainte Osmanne des pouvoirs de guérison et de recours dans l’enfantement.

 

L’église de Féricy reçut les reliques de sainte Osmanne en 1405 (un os de la tête et un fragment de ceinture), offertes par l’abbaye royale de Saint-Denis.

 

Elle est une halte pour les pèlerins de Champagne se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle par le chemin menant à Chartres et qui empruntaient le gué, puis par la suite le pont sur la Seine.

Une source miraculeuse


La source présente à Féricy, anciennement associée à une divinité locale gallo-romaine, est par la suite dédiée à sainte Osmanne. On lui prêtait des pouvoirs tel que celui de favoriser la maternité et rendre aux nourrices leur lait tari.

Le 25 novembre 1637, la reine Anne d’Autriche qui avait fait une fausse couche quelques années auparavant, fait célébrer une neuvaine dans l’église. À cette occasion, on lui apporta des eaux de la source.
Après 22 ans de stérilité, le 5 septembre 1638, la reine donna naissance a Louis XIV. En 1639, Anne d’Autriche fit don à l’église du maître-autel et du tabernacle en bois doré, aujourd’hui classés Monuments historiques au titre d’objet.

En septembre 1675, la reine Marie-Thérèse, épouse de Louis XIV, renouvela les mêmes dévotions. On peut supposer qu’elle demandait à sainte Osmanne la survie de ses enfants qui, de 1662 à 1672, hormis Louis de France, père du futur Louis XV, moururent tous en bas âge.